15 septembre 2012

Il y a dix ans : Anonymus


En septembre 2002 paraissait mon deuxième roman, intitulé Anonymus, du nom d’une statue aperçue à Budapest et qui m’avait marqué. Tu la retrouves d’ailleurs sur la couverture de Renaud Bec. Je te le précise parce qu’il y a une erreur en quatrième de couverture où est mentionné Aleksi, auteur de l’illustration du premier volume.

Je poursuivais là mon histoire de Nephilim. En explorant le livre univers de ce jeu de rôle, j’avais tout de suite accroché sur les Selenim, êtres maudits, rattachés à l’élément de la Lune Noire, sortes de vampires psychiques. Célia Chazel, l’éditrice, m’a demandé à ce qu’il y en ait un dans ce tome 2. Mais c’était déjà prévu. Donc tout s’est bien passé.

Ce roman me semble plus pro. En le relisant (et en le révisant pour la réédition intégrale du cycle), je n’ai pas trouvé beaucoup de corrections à faire, autres que des détails de style. J’ai été frappé notamment par la scène de course-poursuite entre Azarian et un mort-vivant qui s’étire très longuement, avec énormément de détails. J’ignore si c’est vrai, mais j’y vois l’influence de Stephen King, capable de te faire rentrer dans la peau d’un personnage en t’imposant son ressenti par l’accumulation. Aujourd’hui, je n’écrirais sans doute plus une scène de cette manière mais je trouve qu’elle donne une dimension intéressante au passage.

Pour le reste, ce roman reste l’un de mes préférés. La scène d’ouverture, particulièrement violente, me fait toujours plaisir à relire. À l’époque, je ne me savais pas capable d’écrire quelque chose d’aussi dur. De même, je trouve osé tout le temps passé dans l’opéra de Bartók et reprenant le décor de l’œuvre  mais ça fonctionne encore à mes yeux.

L’atout principal de cette histoire de tueur en série ésotérique, c’est le personnage d’Azarian. Je me suis vraiment fait plaisir en décrivant ce chanteur de metal qui semble se moquer de tout et ne prend rien au sérieux. Il est drôle et immature. C’est aussi un type qu’on retrouve sous différentes incarnations dans la suite de mon œuvre : Nemrod (Homo Vampiris) ou, dans une moindre mesure, Léo (Le Miroir aux Vampires). D’ailleurs, je l’avais fait revenir dans la campagne Nephilim co-écrite avec Florent Cautela, Les Atlantéides. Et je songe à le réemployer dans des romans futurs. Le nom de son groupe, Nekrozis, revient notamment dans Les Adversaires et dans un manuscrit que je suis en train de terminer.

J’ai mis en place un élément qui va revenir aussi dans la plupart de mes romans : la Hongrie. Cette fois, Budapest sert de décor hivernal alors que je n’y étais jamais allé qu’en été. J’ai dû inventer ce que ça faisait d’être là-bas dans le froid. En y revenant en février des années plus tard, j’ai eu l’impression de ne pas m’être trop trompé.

2 commentaires:

Mazoutos a dit…

Certaines réflexions d'Azarian m'avaient beaucoup plu...Elles gagneraient à enrichir certain dossier "Pensées, bons mots et anecdotes".

CLAVELUS a dit…

J'y songe. Il faudrait aussi ajouter certaines paroles de ses chansons.