30 juillet 2012

Objectif Lozère 5

Le grand événement du jour, c'était faire de l’aligot. C’est assez simple à réaliser : tu fabriques de la purée avec un peu d’ail en chemise et du lait et du beurre. Ensuite, tu n’as qu’à ajouter de la tome d’aligot fraîche en copeaux que tu laisses fondre en remuant énergiquement. Quand ça file, tu manges avec de la saucisse de pays et de la salade.

Bien sûr, j’étais au milieu de mon opération quand la proprio du gîte nous a invités pour l’apéro. On a tout laissé en plan pour un pastis et un kir. En discutant des vaches Aubrac qui paissaient devant la maison, la proprio nous a appris que John Eliot Gardiner avait passé des vacances ici, notamment pour acheter des vaches spécifiquement Aubrac pour sa ferme en Angleterre. Moi qui suis un grand amateur de vaches, je ne peux que lui donner raison.

Et puis la conversation a roulé sur la bête du Gévaudan, légende locale, qu’on connaît surtout à cause du Pacte des Loups. Quand je faisais remarquer qu’une des victimes répertoriées habitait le village, la proprio a dit que son arrière-grand-mère connaissait la famille en question. La fille était sortie pour aller chercher de l’eau si je me souviens bien. Et elle n’était jamais revenue. On l’avait retrouvée sans tête. Pour la proprio, c’était l’œuvre d’un tueur et pas d’un loup.

Après le deuxième pastis à jeun, je suis rentré un peu éméché. Heureusement, on n’avait qu’une trentaine de mètres à parcourir. Et, puisque tu le demandes, l’aligot était excellent.

Cette journée a surtout été consacrée à la lecture. J’ai bouquiné Le gang du serpent de Hervé Jubert, la suite des Voleurs de têtes, chez Rageot. Franchement, je me suis vraiment marré en lisant le bouquin. L’histoire est vraiment sympa. J’ai passé un excellent moment. Je retiens notamment la scène d’ouverture où l’héroïne dérange un banquet d’académiciens. J’ai pensé à San-Antonio.

J’ai enchaîné avec La Bête du Gévaudan de François Fabre chez De Borée, acheté au musée des bisons la veille. Un ouvrage un peu vieux, écrit par un curé en 1930 mais qui fait le point sur l’affaire. Ce qui est marrant, c’est devoir qu’on a tout imaginé, du loup géant, à la bête dressée (thèse suivie par le Pacte des loups), en passant par le diable et les extra-terrestres. Bon, j’ai ma petit idée sur la question. Si j’ai l’occasion j’en ferai une histoire.

Troisième bouquin de la journée : Les Paralittératures d’Alain-Michel Boyer chez Armand Colin. Cela montre bien les caractéristiques de cette production littéraire. La lecture de ce petit livre permettrait de nombreux débats stériles sur les genres. La partie la plus rigolote porte sur le roman sentimental. Ça m’a donné envie de me lancer dans ce genre décrié.

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