4 octobre 2011

Le Miroir aux Vampires 2. Extrait 3/3


Cette affolante campagne de promo autour du Miroir aux Vampires 2 touche à sa fin avec ce troisième et dernier extrait.

Comme le sous-titre est
La Légion des Stryges, il fallait des stryges : en voilà.

Mais surtout, il fallait bien qu'à un moment on traverse le miroir. C'est exactement ce qui se passe ici.



La pièce était plongée dans le noir, à l'exception des Tükör qui irradiaient de lueurs froides et blanches. Cette lumière éclairait par fragments des dizaines de vampires grouillant dans l'ombre. Je voyais leurs écailles scintiller fugacement quand ils se déplaçaient.

Ils ont eu un moment de surprise qui nous a permis de parcourir la moitié de la distance nous séparant du miroir visé. Le plus effrayant, c'était de contempler notre propre reflet. Nous avions l'air effarés, hagards. Dans le même temps, les Sanguisugae ne se réfléchissaient pas dans les glaces et semblaient surgir de nulle part. C'était un vaste labyrinthe d'illusions.

Les vampires ont fini par réagir. Ils se sont rapprochés. J'en ai vu plusieurs bondir par-dessus les Tükör. J'ai voulu faire demi-tour, mais l'élan de mes camarades m'a entraînée malgré moi.

J'ai reçu une giclée de liquide froid sur le front. C'était du sang. Plus qu'un mètre. Nous y étions presque !

Les autres avaient déployé leurs ailes. Cela a suffi à maintenir l'ennemi à distance pendant quelques secondes. Un cascabel qui nous plongeait dessus a été repoussé et a volé à travers la pièce. Je l'ai perdu de vue.

Au moment où je pensais que les choses allaient bien pour nous, le légionnaire qui me flanquait sur la gauche est tombé. J'ai vu apparaître la gueule ronde d'un constricteur.

Sans réfléchir, j'ai balancé un coup de griffes au niveau des yeux. J'ai senti un globe résister puis éclater sous mes doigts. Le vampire a poussé un hurlement de douleur et de rage.

« Léa ! Entrez ! »

Nous étions au bord du miroir. La centurion a tendu la main et a commencé à disparaître. La surface du verre s'est ridée comme une eau verticale. Exactement comme dans Orphée de Cocteau. À croire qu'il était au courant de l'existence des vampires.

La centurion s'est enfoncée entièrement dans le liquide qui ressemblait à du mercure en suspension. C'était mon tour. J'ai avancé mes doigts couverts de sang. Il y a eu un peu de fumée, comme si l'hémoglobine avait été consumée par le contact. Je n'ai ressenti qu'un froid glacial.

La matière métallique m'a entièrement recouverte. Je n'ai pu m'empêcher de fermer les yeux. Sur mes lèvres, le prénom de Nóra.

Image : source www.miroir-decoration.com.

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