12 octobre 2011

L'Apprentie de Merlin 2. Extrait 2/3


Deuxième extrait pour L'Apprentie de Merlin 2. L'Ogre et le Bouclier à paraître dans quelques jours chez Mango.

Avant de partir à l'assaut de l'ogre, Arthur doit récupérer Excalibur. Manque de chance, il se retrouve face à des gardiens qui lui imposent un combat. Une occasion de mettre en place un nouveau type d'affrontement régulé : la joute contre un chevalier inconnu.



— Regardez ! On dirait que la blessure de votre prince s'est rouverte !

Ana fixa aussitôt Arthur qui, effectivement, se tenait le flanc en grimaçant. Comment cela était-il possible ? Elle avait pourtant refermé la plaie le matin même. Le pouvoir des runes lui avait-il fait défaut ?

Le chevalier inconnu avait également remarqué l'épuisement de son adversaire. Cela se devinait à l'éclat pâle de ses yeux. Pourtant, il ne changeait pas sa manière d'attaquer. Ses coups gardaient la même puissance, la même rapidité.

Les forces d'Arthur déclinaient. Son bras peinait à parer les assauts répétés de son rival. De grosses perles de sueur se formaient sur son front et coulaient autour de ses yeux, sur ses joues, son menton. Les gouttes étaient projetées en l'air quand les épées s'entrechoquaient.

— Il aurait dû prendre un bouclier pour reposer un peu sa main droite, glissa Erec. Attention !

Le fils d'Uther évita de justesse la lame qui trancha l'air au-dessus de lui. La magicienne voyait peu à peu les gardiens d'Excalibur prendre parti pour Arthur. Le visage souffrant de ce dernier les touchait d'autant plus qu'il ne voulait pas montrer ses tourments. C'était l'atout majeur du prince : il ralliait les cœurs à lui. Son air bon, généreux, tranquille, emportait l'adhésion. Sa force rassurait, sa faiblesse émouvait.

Keu, alerté par le cri d'Erec, cessa enfin sa course vaine après le chevalier couard. Il abandonna la poursuite. Sa figure rude se fit alarmée.

— Arthur ! J'arrive !

Il dirigea sa monture vers le duel. Aucun des combattants encore en lice n'avait mis le pied à terre. Jaillissant entre Arthur et son adversaire, Keu détourna plusieurs coups au dernier moment.

— Va-t-en ! hurla-t-il à son frère de lait.

Sans attendre qu'Arthur lui obéisse, il s'empara des rênes de son cheval et, d'un coup de talon, l'envoya galoper à l'écart. Puis il se plaça sur la route du chevalier inconnu.

— À nous deux ! dit-il avec un sourire terrible.

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