9 octobre 2011

L'Apprentie de Merlin 2. Extrait 1/3


Le tome 2 de L'Apprentie de Merlin sort le 14 octobre. Pour te préparer à cet événement mondial, voici un extrait du début afin de te remettre les idée en place.

Souviens-toi : Ana s'était endormie dans l'esplumeor de Merlin. Eh bien, il est temps de se réveiller.



Une caresse sur son visage. Ana ouvrit les yeux.

Au dessus d'elle s'étendait la vaste frondaison d'un arbre, et des fleurs blanches, rehaussées de rose, se déployaient sur un fond de feuilles émeraude. Dormait-elle encore ?

Il lui restait au réveil une légère amertume au fond de la gorge. Longtemps, elle avait rêvé d'un prince et celui-ci était mort. Un autre avait été sauvé à sa place. Ses cauchemars n'annonçaient jamais des nouvelles agréables.

L'adolescente se redressa sur sa couche. Le pétale qui lui avait effleuré la joue tomba sur le sol. La mémoire lui revenait peu à peu. Le retour de Tintagel, le passage à Carduel pour confier Arthur à Antor. Tous ces morts…

— Merlin ?

Le cri lui avait échappé. Elle se tourna vers l'enchanteur, étendu juste à côté. Il sommeillait toujours. Barbe et cheveux avaient poussé, formant une sorte de second manteau grisâtre. Son maître paraissait très vieux.

Quand Ana lui posa la main sur l'épaule, ses doigts sentirent une couche poudreuse qui se désagrégeait. Le vent avait soufflé sur les restes du foyer et dispersé les cendres dans toute la maison. Comment l'appelait-on déjà ? Oui, l'esplumeor.

À cet instant, le mage grogna et la jeune fille en ressentit un soulagement extrême. Une seconde, elle avait cru…

Rassurée, elle se concentra sur le décor. Ils se trouvaient bien à l'intérieur de la chaumière de Merlin. Mais depuis quand un pommier avait-il poussé au beau milieu de l'âtre ? Ses branches occultaient même le trou ménagé dans le toit pour laisser échapper la fumée. Le tronc était épais et noueux. Combien de temps avaient-ils donc dormi ?

Le regard de l'apprentie croisa celui de l'enchanteur, qui eut l'un de ses rares sourires. Il se releva et s'étira en faisant craquer ses articulations. Ces mouvements firent s'envoler la poussière pâle de sa toison, qui en parut plus sombre.

— Tu es bien reposée ? demanda-t-il comme si la situation était la plus naturelle du monde.

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