14 octobre 2010

J’ai tout lu la sélection Goncourt 2010 (3) : Thierry Beinstingel, Retour aux mots sauvages


Comme un collègue a inscrit notre établissement au Prix Goncourt des lycéens, j'ai dû m'avaler les 14 romans de la sélection 2010.

Je ne résiste pas au plaisir de te faire partager mon avis humble et autorisé, que je partage et qui n'engage que moi.


Tout est dans le titre qui, bien sûr, reviendra dans les derniers mots du roman. L'auteur travaille (ou à travaillé) à France Télécom. Il est spécialisé dans le monde de l'entreprise. Ce que la quatrième de couverture ne dit pas, c'est que l'auteur souffre d'une peur pathologique des verbes conjugués : il met donc partout des phrases nominales ou des verbes à l'infinitif. Pesant à la longue.

Le personnage principal se retrouve à faire le télé-opérateur. C'est pas très humain, c'est répétitif et l'on emploie tour à tour des mots répétitifs, des phrases toutes faites, domestiquées (tu vois où je veux en venir ? Relis le titre). Là aussi, ça devient pesant.

Si l'évocation du milieu est documentée et précise, on reste loin de l'imprégnation qu'on pourrait attendre d'un tel sujet. D'ailleurs, il ne se passe pratiquement rien d'intéressant (en tout cas à mes yeux). Obnubilé par sa thèse (laquelle n'a pas l'air bouleversante de nouveauté), l'auteur a oublié d'écrire un roman.

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