13 mai 2009

Bandes d'ordures


Ce week-end, c'était les encom-brants dans notre quartier de Budapest. C'est l'occasion pour tout un chacun de se débarrasser d'un vieux vélo, d'un évier cassé, d'un appareil de musculation, de meubles en tout genre et surtout de cartons qui s'entassent sur le bord de la route. Comme le pays est en plein boom économique, il y a des tas de gens qui sont prêts à venir ramasser vos ordures pour en faire quelque chose. On voit donc débarquer des hordes de pauvres dans des voitures encore plus déglinguées que le matériel qu'elles transportent sur des remorques bringuebalantes. Certains laissent même des vieux au bord d'un tas particulièrement intéressant, le temps d'aller chercher la camionnette. Bien sûr, comme tout le monde fouille sans vergogne, les tas ont tendance à s'éparpiller et la rue devient rapidement un décor de fin du monde.

Nous, on en a profité pour vider la cave et on avait deux gaillards qui nous attendaient de pied ferme devant les poubelles. On a pu discuter. Ils ont joué un peu avec le ballon de foot crevé qu'on abandonnait. Ils m'ont demandé s'il y avait de quoi remonter des meubles Ikéa d'avant la chute du Mur (très rare). J'ai même appris le mot "fém" qui veut dire métal, matière qui les intéressait particulièrement. Ils sont repartis un peu déçus avec nos produits toxiques, quelques robinets et un rideau de douche.

Pour remonter le niveau, je te rajoute une photo du ciel au dessus de Buda.

Ce week-end, je suis aux Imaginales d'Épinal. Pour que tu me reconnaisses, je porterai un t-shirt "Budapest". Et toi ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est drôle car le 13 mai je pensais trouver un billet sur AM, et à la place... les poubelles.
La photo du ciel est très belle en tout cas !

A presto
(je signe pas mais il y a des indices)

CLAVELUS a dit…

La photo du ciel est d'AM...

Mazoutos a dit…

Profite de ton séjour à Epinal pour aller faire la bise à Boulet, il y est aussi. Mais il est certain qu'il aura si peu de visiteurs qu'il viendra grossir les rangs des foules en délire avides de rencontrer l'Auteur "en vrai", avec des vrais morceaux de poils dedans...