19 avril 2009

4. Ceux qui y-a-de-la-joie

Rien qu'à les lire, tu les devines en train de sautiller devant leur écran. S'ils pouvaient, ils te taperaient sur l'épaule et te crieraient dans l'oreille.

Ils te balancent des LOL et des PTDR en rafales, t'assomment sous des rangées serrées de points d'exclamation et d'interrogation. Ils déversent sans retenue leurs smileys et leurs animations rigolotes pour te marteler qu'ils sont heureux. Au point que tu en vois encore flotter devant tes yeux comme des étoiles quand tu détournes le regard.

Ceux-là vivent dans la maison de Barbie, ils y sont installés à demeure. Et leurs phrases ont un goût de vieux chewing-gum trop sucré.

Remarque : ils sont un peu l'inverse de ceux qui dépriment grave. Quoique certains puissent passer d'un extrême à l'autre (par exemple, ce jour-là, leur chat va mieux et un collègue leur a refilé sa part de frites à la cantine).

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